Je me suis souvent demandée à quoi pouvait bien ressembler le Père-Lachaise au moment où l’on procéda aux premières inhumations en 1804.
En 1762, quand le domaine est vendu par les Jésuites, c’est un Versailles en miniature. On y trouve une maison offrant une vue panoramique sur des terrasses ornées de parterres à la française, des bassins avec jets d’eau (alimentés à grands frais par un système de canalisations arrivant des hauteurs de Ménilmontant), un ensemble d’allées rectilignes menant à des bosquets aux quatre coins du parc, une orangerie pour héberger les arbustes plus adaptés au climat méditerranéen et enfin, un vaste potager paysager comme celui du Roi à Versailles. Rien n’y manque et c’est là un lieu que l’on est fier de présenter aux hôtes de passage.
En quelques années, le domaine va se trouver transformé. Quand le cimetière du Père-Lachaise ouvre ses portes en 1804, les jardins à la française du Mont-Louis ont déjà presque disparu. La majorité du terrain a été morcelé pour être loué aux locaux désireux de cultiver leur jardin (cf. l’article intitulé Brève histoire du Mont-Louis) mais certains vestiges du joli domaine des Pères Jésuites demeurent encore au milieu de l’immense verger qu’est devenu le Mont-Louis. Les voici:
- la maison des Jésuites
- l’orangerie
- les dépendances et la porte d’entrée du domaine
- la citerne
- les vestiges du réservoir permettant d’alimenter en eau le domaine
- certaines allées
- certains bosquets
Work in progress : cet article est en cours d’écriture et sera complété par des liens au fil du temps.
avril 8, 2016
Brava, Marie!
Well-researched and nicely written. I can’t wait to see what your future posts will be.