J’ai longtemps cru que l’avenue Feuillant tirait son nom de l’ordre monastique des Feuillants ou bien même du Club des Feuillants, l’un de ses membres rescapé des la guillotine ayant peut-être été inhumé dans les parages. Il n’en est rien…
Mme Feuillant, née Alexandrine Barré, décède le 23 juillet 1809, après avoir donné naissance à sa fille, Lydie, qui meurt en juin de l’année suivante.
Cette tombe fut établie sur une grande parcelle qui rassemblait les actuelles divisions 49, 52 et 53 et que l’on appelait alors pièce de la Cave (quelques années plus tard, seule la D52 sera désignée sous ce nom).
La tombe est localisée pour la première fois sur le plan d’Arnaud, dressé en octobre 1815. Elle est identifiée par le numéro 48, non loin de l’avenue qui porte aujourd’hui son nom. Sa position de choix et la qualité du monument lui valent d’être repérée sur le plan.
Le Roger & Roger, publié en septembre 1816, nous permet de connaître l’apparence originelle de la tombe.
Cette concession à perpétuité se trouve aujourd’hui presque en bordure du chemin de la Cave, chemin qui ne fut tracé que dans les années 1810.
Mme Feuillant repose à présent dans une concession de plus de 8m2, noyée sous le lierre et en partie cachée par deux énormes aucubas. L’épitaphe actuelle est identique en tout point à celle relevée dans le Roger & Roger: la plaque portant l’identité de la défunte est donc peut-être celle d’origine.
Son père, son époux, ses enfants,
ses sœurs, tous ses parents, ses amis
la pleureront long-temps:
ils honoreront et chériront toujours sa mémoire.
De même, il y a de fortes chances pour que la partie supérieure de la chapelle soit en réalité le tombeau d’origine, déplacé et transformé (il y a à présent une porte à l’arrière du monument).
Mise à jour du 18 février 2017
Les aucubas ont été taillés. Les inscriptions sont à nouveau lisibles sur le côté du monument.
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